Thierry Henry quitte les réseaux sociaux pour protester contre le harcèlement et le racisme
Thierry Henry quitte Facebook, Instagram et Twitter pour dénoncer le climat de haine qui y règne grâce à l’anonymat.
Ne cherchez pas des nouvelles de Thierry Henry sur Twitter, Facebook ou Instagram. L’ancien attaquant d’Arsenal et de l’équipe de France a annoncé vendredi qu’il se retirait des réseaux sociaux. Le but ? Protester contre le manque de régulation et le laxisme de ces plateformes. Il n’y remettra plus les pieds tant qu’elles n’auront pas agi davantage contre le “racisme”, l’”intimidation” et “la torture mentale qui en résulte”.
Dans un texte publié en anglais, Thierry Henry a expliqué son choix :
À partir de demain matin, je me retirerai des réseaux sociaux jusqu’à ce que les personnes au pouvoir soient en mesure de réglementer leurs plates-formes avec la même vigueur et la même férocité qu’elles le font actuellement lorsque vous enfreignez le droit d’auteur.
Le volume considérable de racisme, d’intimidation et de torture mentale qui en résulte pour les individus est trop toxique pour être ignoré. Il doit y avoir une certaine responsabilité. Il est beaucoup trop facile de créer un compte, de l’utiliser pour intimider et harceler sans conséquence et de rester anonyme. Jusqu’à ce que cela change, je désactiverai mes comptes sur toutes les plateformes sociales. J’espère que cela arrivera bientôt.
Andy Murray avant lui
Un geste fort de la part du champion du monde 1998 et d’Europe 2000 qui dit au revoir (au moins momentanément) à ses 14.8 millions d’abonnés. Il met ainsi en exergue le cyberharcèlement dont sont victimes les athlètes de haut de niveau sur les réseaux sociaux. En Angleterre, la Premier League a adressé en février un courrier au PDG de Twitter, Jack Dorsey, et au fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, après la recrudescence de cas de racisme en ligne. En France, où le joueur du FC Nantes Imran Louza a récemment dénoncé des insultes racistes, la LFP s’active également sur le sujet.
This shouldn't have to be the answer. #StopOnlineAbuse pic.twitter.com/haz9h2hiEI
— Arsenal (@Arsenal) March 27, 2021
Si les footballeurs sont des cibles plus exposées aux “haters”, tous les sports sont concernés. Plusieurs athlètes ont déjà pris le même chemin que Thierry Henry, comme l’ex-numéro 1 mondial de tennis Andy Murray après avoir visionné le documentaire “Derrière nos écrans de fumée“. D’autres pourraient suivre et appeler eux aussi à une prise de conscience.